Repérage amiante dans les enrobés
Repérage de l’amiante et des HAP dans les enrobés bitumineux : ce qu’il faut savoir avant d’engager des travaux sur les chaussées
Il est essentiel d’effectuer une analyse des enrobés afin d’identifier la présence éventuelle d’amiante ou de HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques).
Ce diagnostic permet d’évaluer les risques pour la santé des intervenants et de déterminer les précautions nécessaires à la bonne exécution du chantier.
Amiante : un danger latent
Entre les années 1970 et 1995, certaines formulations d’enrobés bitumineux ont intégré de l’amiante pour renforcer leur durabilité et leur résistance à l’usure.
Tant que ces matériaux restent intacts, ils ne présentent pas de danger immédiat. Toutefois, lors de travaux de découpe, de perçage ou de rabotage, les fibres d’amiante peuvent se libérer dans l’air, exposant ainsi les ouvriers, mais aussi les personnes à proximité, à des risques sanitaires importants.
HAP : des substances hautement toxiques
Les HAP, reconnus pour leurs propriétés cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR), peuvent être relâchés lors du réchauffement des revêtements bitumineux. Leur présence dans les enrobés implique des mesures de précaution spécifiques avant toute intervention mécanique ou thermique sur la chaussée.
Nous contacterUne obligation réglementaire avant travaux
Tout projet de réhabilitation, d’entretien ou de percement de voirie doit être précédé d’un repérage de ces substances. Cette étape est impérative pour évaluer les risques et organiser les travaux en conséquence, tout en respectant les réglementations environnementales et de sécurité au travail. Elle conditionne également le mode de traitement et d’évacuation des matériaux, qui devront être dirigés vers des filières spécialisées si contamination il y a.
Méthode utilisée : le carottage
Pour détecter la présence d’amiante ou de HAP, un technicien réalise des prélèvements par carottage. Cette opération s’effectue généralement avec injection d’eau ou gel absorbant pour limiter la dispersion de poussières. Les échantillons collectés sont conditionnés dans des emballages étanches à double enveloppe, puis expédiés vers un laboratoire agréé pour analyse.La stratégie de prélèvement est adaptée à la nature du chantier : décapage, tranchée, ouverture de fouilles, installation de mobilier urbain ou de signalisation. Le diagnostic permet ainsi d’adapter les techniques de travail et de garantir la sécurité des intervenants.
